Expérience d’Analyse des Pratiques de type Balint
Expérience d’analyse des pratiques, de type Balint dans un groupe d’internes de médecine générale : vers une élaboration psychique
Des travaux quantitatifs, afin d’évaluer l’apport d’une formation Balint dans l’enseignement de la relation médecin-malade, ont déjà été réalisés, démontrant une modification de la pratique des participants après cette expérience.
La thèse de Claire MONTECOT à alors pour but un repérage des effets de ce type de groupe de manière qualitative.
En Initiant ce projet, Céline Baron et moi-même souhaitions qu’il puisse apporter des réponses à des situations questionnantes que nous avions supposées, mais je crois que nous n’imaginions pas notre « changement limité mais considérable » après cette expérience…
Une dizaine d’internes de médecine générale, volontaires, s’est réunie pendant une année universitaire, à raison d’une séance par mois, afin de constituer un groupe d’analyse des pratiques, inspiré de la méthode de Michael Balint. Ce travail s’appuie sur les échanges du groupe à partir de l’énoncé d’une histoire vécue par un interne dans sa fonction soignante. Chaque séance a été enregistrée, écrite, puis synthétisée dans un premier temps. Cette synthèse a été ensuite analysée par un médecin psychanalyste et par l’animatrice du groupe, également enseignante au département de médecine générale. Le groupe fonctionnant initialement comme un groupe de pairs, a évolué petit à petit vers un groupe d’analyse des pratiques de type Balint.
- Les échanges interrogeaient, soutenaient les questions, ratés et avatars de la rencontre avec un patient, conduisant à une réflexion autour de la relation de soin.
- Se distancier de ses croyances ou certitudes ouvre une nouvelle dimension à la pratique soignante.
- Soutenir l’individualité du patient, de l’interne est un effet de cette “formation-recherche”, permettant un regard différent sur la rencontre, une lecture où il existe une place pour le particulier, pour les émotions et les ressentis.
Cette place d’énonciation subjective fait émerger alors ce qui peut se jouer lors de la rencontre entre un soignant et un patient.