Je suis psychologue clinicienne et superviseur d’équipes, auteure d’une thèse en psychologie intitulée “Malaise au travail, à la recherche du sens perdu”
Pour vous parler de mon désir de supervision je vous dirai :
Qu’occuper la fonction, sous-entend, bien sûr, de ne pas se prendre POUR le superviseur… et ce qui se dira dans la supervision relèvera, évidemment, de la confidence.
Il s’agit avant tout d’instaurer un transfert, et les choses se feront, à l’évidence, dans le temps. Il faut du temps pour la mise en place. Ce que le groupe doit gagner, c’est la confiance les uns envers les autres. Et le superviseur de gagner un lien avec le groupe.
Le superviseur n’a aucune solution mais un savoir sur la circulation de la parole. Sachant que toute parole est importante et qu’il s’agit d’y faire avec la différence et les personnalités de chacun….
Evidemment si le but est que les gens parlent, il s’agit aussi qu’à la sortie ça fonctionne mieux. De redonner l’envie d’exercer quelque chose. Car évidemment, en supervision, on parle du travail. La vie privée, « on s’en fout ».
Qu’est ce que cette situation me fait ? …C’est la question de fond, pour chacun.
J’utiliserai le temps logique : le temps de voir, le temps de le comprendre, et le temps de conclure : où l’un raconte quand les autres se taisent et puis l’un se tait pour écouter, au un par un, ce que ça fait aux autres… et puis après qu’est-ce que les retours de chacun font à l’un et enfin un moment de « création collective ».
Sachant que l’espace de supervision n’est pas un endroit où l’on se met d’accord car ça n’a pas de sens de se mettre d’accord. L’idée est plus du côté de la « disputatio » pour qu’à terme il y ait un petit bouger…
Finalement il s’agit pour le superviseur de protéger la parole.
…Ce qui permettra aux professionnels de parler d’une certaine façon : Où le superviseur aura la responsabilité éthique d’aménager le circuit de la parole.
Je proposerai quatre séances pleines (ou plus ou moins, ça se parle bien sûr) et un bilan.
Pour terminer je dirai : On ne peut pas, par exemple, collectiviser la relation de transfert entre un professionnel et un adolescent (qui viendrait prendre place dans une histoire racontée par l’un) MAIS on peut collectiviser son élaboration et son analyse…